Paradoxalement, quand on imagine travailler pour un opéra, un musée ou tout autre lieu dédié à l’art, on pense pouvoir donner libre cours à sa fantaisie, son imagination, sa créativité. Alors qu’évidemment, le cahier des charges est tout aussi précis, structuré, exigeant que celui d’un “annonceur” dans son acception plus classique, qu’il s’agisse d’un grand groupe comme d’une PME. A l’agence de se l’approprier et de l’interpréter pour en faire jaillir un concept unique.
Prenons l’exemple récent du projet initié par la Cité du design de Saint-Etienne. Un phare dans le paysage local, par son architecture conciliant patrimoine industriel et geste contemporain, et par sa mission, auprès de publics divers, d’information et de formation au design.
Décrypage de l’une des pistes imaginées par day on mars.
Une approche graphique à géométrie variable
Le triangle – présent dès l’origine dans l’identité architecturale et visuelle de la Cité du Design – reste l’élément central, mais il autorise une approche à géométrie variable. Il représente l’unité avec laquelle composer de multiples formes et ainsi adapter la communication du lieu en fonction de ses activités. Nous l’avons imaginé comme le Modulor de l’identité visuelle, qui doit pouvoir laisser une empreinte reconnaissable entre toutes et évolutive à la fois.
Les deux flèches évoquent d’une part l’histoire industrielle de Saint-Etienne, d’autre part l’avenir de la ville et de la Cité du Design. L’ensemble laisse deviner la forme d’un « S », initiale de Saint-Etienne, jusqu’alors absente de la signature de la Cité du Design.
Le logotype se décline avec la lettre et l’intitulé des différents départements ou missions (enseignement, recherche, ateliers, etc.) dont la visibilité est renforcée par une palette colorielle spécifique. L’ensemble étant rattaché à une couleur fédératrice pour la Cité comme pour la ville : le vert.
La typographie fait écho aux codes industriels, qui marquent aussi bien l’histoire de Saint-Etienne que son futur, notamment en matière de design. Elle induit également l’idée de construction, d’imbrication. Enfin, chaque mot suit un alignement en drapeau, associé à la flèche tournée vers l’extérieur, pour insuffler une dynamique, un mouvement.